Le vétéran, l’année 2014

Que s’est-il passé sur casalibri.blog.fr en 2014 ? Avec le recul, on peut distinguer deux pôles : le concept de combat et une forte présence asimovienne. Mais que serait une année sans Tolkien ?

L’idée de combat a été présente à travers plusieurs œuvres et différents auteurs. Tout d’abord chez Ernst Jünger avec Le combat comme expérience intérieure ou Auf den Marmorklippen (Les abeilles de verre est plus éloigné du thème). Le combat est aussi au cœur de l’analyse de Michel Goya avec son Sous le feu. Dirk Steuernagel consacre aussi une bonne partie de son ouvrage Menschenopfer und Mord am Altar au combat et Sahelistan de Samuel Laurent est une illustration questionnable des conséquences de l’intervention en Libye.

Isaac Asimov fait un retour remarqué en 2014 avec quatre œuvres, toutes tirées du Cycle des robots : Les robots, Un défilé de robots, Les cavernes d’acier et Le robot qui rêvait. La série se poursuit et s’achève en 2015. Ce soleil de la SF est accompagné par une étoile montante (mais déjà bien haute) de la littérature de l’imaginaire, John C. Wright, avec Les guerriers de l’éternité (Le dernier Gardien des Rêves et Les brumes d’Achéron).
Et donc Tolkien, supernova toujours présente, avec son archéologique Histoire de la terre du Milieu (La route perdue), une analyse de sa postérité (Tolkien aujourd’hui) mais surtout sa trop méconnue œuvre graphique (J.R.R. Tolkien, der Künstler). Mais redescendons sur la terre des hommes, en croisant quelques satellites (Crowded Orbits de James Moltz) …

Un peu en retrait, on peut apercevoir le sociologue Norbert Elias avec le classique La société de cour mais aussi La solitude des mourants, qui voisine avec le cardinal-duc de Richelieu tenant son Testament politique sous le bras.
Les deux peuvent disserter à l’envie sur la religion (quoique Richelieu est peut-être moins armé sur le judaïsme) avec Cultures of the Jews (seulement le premier tome, dirigé par David Biale) et Defenders of the Faith (Samuel Heilman), ou encore sur la puissance des Etats (Colossus et le très bon Empire de Niall Ferguson, ainsi que Pourquoi l’Amérique nous espionne ? d’Olivier Chopin). Le cardinal aura l’avantage avec Paroles des anciens (Jean-Claude Guy) et N. Elias sur Flesh and Stone (Richard Sennett) qu’il aurait par ailleurs très bien pu signer.

L’archéologie n’a pas pour autant été oubliée en 2014 avec The Lion of Venice (Bianca Maria Scarfì), et l’intrigant/excitant Odysseus Unbound (Bittelstone/Diggle/Underhill) mais il fallait laisser de l’espace à H.P. Lovecraft (Œuvres II), Philip K. Dick (Le Maître du Haut Château), Agatha Christie (Rendez-vous avec la mort), Antoine Rouaud (La voie de la colère, chroniqué par JjmWeber et dont on reparle en 2016), Tony Judt le regretté (Past Imperfect), François Furet (Le passé d’une illusion) et pour finir, deux opéras : Tosca (Illica/Giacosa et Puccini) et La pie voleuse (Gheradini et Rossini).

Pour retrouver Norbert et Armand, c’est ici : Casalibri2014

3 réflexions sur « Le vétéran, l’année 2014 »

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.