La grande rupture

De la chute du mur à la guerre d’Ukraine 1989-2024
Essai d’histoire du temps présent par Georges-Henri Soutou.

Encore trop de poussière dans l’air.

Un professeur d’histoire diplomatique, mondialement reconnu pour ses travaux sur la Première Guerre Mondiale, qui s’aventure dans l’histoire des relations entre la Russie et l’Occident après 1989, voilà qui devait être intéressant. La mise en perspective, l’érudition, les analyses à grand spectre et les pointes, tout ce qui es non seulement le fruit d’années dans les archives mais aussi le sel de la lecture de G.-H. Soutou, tout cela nous était promis. Mais la base de tout cela n’existe pas encore : des cartons et des cartons dans des rayonnages, des photographies soigneusement indexées et des années qui ont vues la poussières des évènements retomber.

Les dernières années du XXe siècle ouvrent logiquement le bal. La fin de l’URSS est une très grande surprise et toutes les puissances mondiales craignent la désagrégation d’une puissance nucléaire majeure. L’objectif est la stabilité de l’espace soviétique, pas la liberté des peuples et l’aide à la mise en place de la démocratie. Si les pays d’Europe centrale peuvent s’appuyer sur une histoire démocratique (de durée variable), en Russie les précédents historiques n’abondent pas (ou sont très anciens et méconnus, comme la république de Novgorod). L’optimisme règne pourtant, au point de s’illusionner beaucoup sur les intentions des gens aux pouvoirs à Moscou, tous issus du système soviétique. Veulent-ils abdiquer toute idée de puissance et se ranger gentiment derrière leur supposé vainqueur ? Sûrement pas. Si le libéralisme économique est très visible, son pendant politique ne prend pas racine. B. Clinton essaie bien de mieux ancrer la Russie mais dans une politique qui se rapproche de l’unilatéralisme. La crise yougoslave n’arrange pas les choses, avec l’OTAN qui redéfinit son rôle en Europe et bombarde même la Serbie en 1999. La remontée des prix des hydrocarbures redonne économiquement de l’air à la Russie tandis que l’élection d’un nouveau président russe, V. Poutine, permet une réorganisation interne en Russie, la stabilisation économique, le retour de l’État et une mise au pas des acteurs régionaux qui pensaient se ménager une autonomie (oligarques, gouverneurs, la Tchétchénie mise au pas après un premier échec sous Eltsine).

De son côté, la décennie 2000, celle de la guerre en Irak, ne démontre pas une modération en matière d’interventions occidentales (et comme on ne prête qu’aux riches, les révolutions de couleurs sont aussi attribuées à des actions occidentales en sous-main) et l’opération de Libye, qui se solde par un effondrement du régime. La Russie et la Chine se sentent flouées, la résolution du Conseil de Sécurité à laquelle ils ont donné leur accord leur semble avoir été outrepassée. Mais la décennie 2000 voit aussi les premières déclaration de défiance, voire d’hostilité de la part de la Russie à l’encontre des démocraties libérales. La Géorgie est corrigée en 2008 et l’agitation commence dans l’est de l’Ukraine. Dans ce pays, l’intervention russe se fait visible en 2014, à la faveur du mécontentement populaire de la place Maïdan. La Crimée est envahie, l’armée russe soutient les soi-disantes insurrections du Donbass. Les réactions occidentales sont prudentes … et le couvert est remis en 2022 dans ce qui devait être une opérations éclair. Mais le fruit n’était pas si mûr …

Le rythme est incroyablement rapide dans ce livre qui ambitionne d’aller dans un minimum de détails sur 35 années de relations changeantes, mais qui ainsi ne peut éviter certains simplismes. Si on considère la faible présence des notes, on peut se dire qu’il y a ici la volonté de l’éditeur de produire ici un livre à visée pédagogique et qui cherche un public général, intéressé par l’actualité mais avec une prise en compte de la temporalité. Le lecteur qui suit cela de manière plus assidue reste sur sa fin devant les raccourcis et les choix faits dans la présentation des options des acteurs. Nous voyons cela comme un choix éditorial, obligeant l’auteur à se conformer à un format d’essai qui lui laisse finalement, malgré les 300 pages de texte, très peu de place. C’est en fait trop journalistique. G.H. Soutou domine tout quand il s’agit de diplomatie au XXe siècle, mais il n’est pas un spécialiste de l’Ukraine : la bibliographie, certes choisie, est très lacunaire de ce côté alors que le thème occupe peut être un cinquième du livre. L’auteur est de plus sensible à une vision très russe des choses, qui le conduit à des affirmations sans filet du type « la bonne performance des Russes en Géorgie en 2008 » (p. 185). Une performance contre une nation de quatre millions d’habitants que les spécialistes s’accordent à voir comme très en deçà des attentes.

Les passages sur Maïdan et les néo-nazis, le « dialecte » ukrainien, l’inutilité des sanctions (p. 215), les régions dites russophones, Boutcha (p. 273) et Bandera ne sont pas plus inspirés, avec quelques biais qui sont peut-être dus à l’angle diplomatique (centré sur les gouvernements, moins sur les acteurs sociaux) de l’auteur. La proposition d’architecture européenne de sécurité proposée par le Kremlin fin 2021 et devant conduire à un rétrécissement de l’OTAN n’est pas évoquée, mais il y a de très bons passages sur la disparition des minorités en Europe à partir de 1945 (p. 97), sur l’universalisme unilatéral des Etats-Unis des années 90-2000 (p. 68-71), sur les réflexions stratégiques en France juste après la disparition de l’URSS ou encore sur la différence entre V. Poutine et le communisme (p. 174).

Mais comme G.-H. Soutou le dit lui-même à deux reprises, l’histoire sans les sources, c’est difficile. Le résultat ne peut que décevoir.

(On se moque des livres écrits trop rapidement en 4e de couverture …4)

The Road to Unfreedom

Russia, Europe, America
Essai d’histoire du temps présent par Timothy Snyder. Existe en francais sous le titre La route pour la servitude : Russie – Europe – Amérique

Toutes les routes mènent à la troisième Rome ?

It makes a difference whether young people go to the streets to defend a future or arrive in tanks to suppress one. (p. 155)

The simplest way to make others weaker is to make them more like Russia. (p. 252)

L’œuvre de T. Snyder comprend deux versants. Le premier est historique, centré sur les années 1920 à 1950 en Europe centrale et orientale. Le second a pour objet le XXIe siècle politique, avec une zone géographique étendue à l’Europe occidentale et aux Etats-Unis. Ce livre fait partie de la seconde catégorie (qui a l’avantage de ne pas parler constamment de meurtres de masse).

Le plan du livre est d’une grande intelligence. L’introduction démarre avec l’année 2010 à Vienne, au moment de la naissance du fils de l’auteur, la veille du jour du crash de l’avion du président polonais à Smolensk. A ce moment là, comme déjà l’auteur se le disait avec son ami Toni Judt dans leur livre commun en 2009, le capitalisme semblait inaltérable et la démocratie inévitable. Mais les années 2010 allait remettre très sérieusement cette idée en cause. Le premier chapitre, intitulé « individualisme et totalitarianisme (2011) », raconte la découverte par les sphères gouvernementales russes d’Ivan Iline, un fasciste russe expulsé d’URSS et mort dans les années 1950 en Suisse. Adepte d’une sorte de fascisme chrétien (mais rejetant Dieu p. 21 …), il veut préparer la fin du bolchevisme mais pas pour faire de la Russie (éternelle, virginale et toujours victime de l’Ouest), une démocratie faiblichonne mais bien pour qu’elle sauve le monde sous la conduite d’un rédempteur infaillible qui apparaîtrait d’un coup d’un seul.

Le deuxième chapitre nous fait avancer d’une année, pour une analyse du tournant que fut 2012 en Russie, avec l’alternative du titre : succession ou échec. En 2012, après un mandat en tant que président, Medevedev rend sa place à Poutine. Quelques milliers de Russes manifestent contre la fraude électorale manifeste (qualifiés de déviants par le Kremlin p. 51-52) et Poutine fait passer la Russie dans la situation où il n’y a plus de principe de succession à la tête de l’État : lui pour l’éternité. Et comme l’on ne veut plus vraiment parler de l’avenir (tout tracé), on regarde en Russie vers le passé, en particulier 39-45. Enfin non, justement pas 39-45 avec le pacte et l’invasion de la Pologne, mais plutôt 41-45. Retrouver l’empire perdu en 1991 …

Le chapitre suivant nous porte donc en 2013, quand se pose en Ukraine la question d’un rapprochement avec l’Union Européenne, cet ensemble intégré d’anciens empires, auquel Poutine ne voulait plus adhérer en 2010 mais qu’il souhaitait agréger à la Russie (p. 80). Le projet russe concurrent, c’est l’Union eurasiatique (une idée déjà vieille de plusieurs décennies, née en URSS). Et comme l’Union Europénne et les Etats-Unis sont maintenant perçus comme des dangers, il faut agir contre eux dans le champ informationnel (RT) et en finançant des partis donc le succès pourrait servir.

Comme l’on pouvait s’y attendre, 2014 voit l’Ukraine occuper une bonne partie du chapitre. L’auteur a été très proche des manifestations de Maidan. L’accord avec l’Union Europénne n’étant pas signé, des semaines de manifestations et de répression sanglante se concluent par la fuite du président ukrainien Yanoukovitch mais aussi par l’invasion de la Crimée par le Russie, suivi de la fausse guerre civile au Donbass en 2015. Il fallait neutraliser ce mauvais exemple de changement et d’indépendance aux portes de la Russie.

Mais les opérations russes dans le champ informationnel ne se sont pas limitées à l’Europe. Un conseiller de Yanoukovitch, qui avait emporté avec lui ses techniques depuis les Etats-Unis y retourne pour des mettre au service de Trump en 2015. D’un oligarque à l’autre ajoute même T. Snyder, de manière un peu forcée (p. 123). Y voyant un intérêt et connaissant le personnage depuis de nombreuses années, les services russes vont donner quelques coups de pouce à celui qui est in fine le candidat républicain à la Maison Blanche. En plus de fonds, la divulgation de courriels dérobés aux démocrates et la diffusion de rumeurs auprès d’un public sélectionné (dans un pays où le niveau des inégalités se rapproche dangereusement du niveau russe) font aussi partie de l’arsenal déployé.

Toujours plaisant à lire, parfois même légèrement amusant, l’auteur réussit à montrer le changement qui a affecté la Russie en six années (même si certains signes avant-coureurs pouvaient déjà se voir en 2006) en replaçant les évènement dans une trame politique de l’inévitabilité (fukuyamaoïde) / politique de l’éternité mais aussi en prenant en compte l’état de la société étatsunienne (drogues, inégalités reparties à la hausse dans les années 1990, réduction des possibilités de voter dans certaines régions etc.) et le besoin des médias en amusement livré à échéances régulières. Si certains passages sont absolument brillants (dont bien sûr ce qui se passe dans sa zone d’intérêt premier, mais aussi sur le schizofascisme p. 150), il est des affirmations simplistes quand on est plus dans une thématique d’Europe occidentale. La grande passion et les grands espoirs que nourrit l’auteur pour l’Union Européenne peuvent lui faire perdre de vue qu’il peut exister d’autres raisons à des politiques que ceux qu’il nomme (les motifs allemands à rejoindre la CECA p. 72-73 par exemple). Pareil pour l’enrichissement des nations européennes via les colonies (p. 75) ou dans son analyse du positionnement politique du Front National en France.

Un regard désespérant sur la stase russe alimentée par un fascisme mystique, sans porte de sortie visible. Et encore, le livre s’arrête en 2016 …

(Yanoukovitch est le premier président à chercher refuge dans le pays qui envahit le sien …7,5)

Le Prince Rouge

Les vies secrètes d’un archiduc de Habsbourg
Biographie de l’archiduc Guillaume de Habsbourg-Lorraine pat Thimothy Snyder.

Ils ne se marièrent pas.

La mission de sa vie, quand il n’était pas au bordel ou sur la plage, était de soustraire le peuple ukrainien souffrant à la domination des bolchéviks. p. 208

Chez les Habsbourg, il y en a de très connus, comme François-Joseph, Sissi, François-Ferdinand ou Otto, et il y a les autres. Guillaume n’appartient pas à la branche aînée qui a la mainmise sur l’Europe centrale depuis des siècles. Il y a très peu de chances qu’il soit amené à régner sur la monarchie danubienne (il est aussi aux environs de la 800e place pour le trône d’Angleterre). Il mérite néanmoins un peu plus de renommée. Toute l’affaire de sa vie ou presque, ce sera d’édifier un royaume d’Ukraine et d’y devenir roi. Mais pour cela, il faut d’abord qu’il y ait une Ukraine. Même à l’âge des nationalismes et avec des Ukrainiens habitants des terres d’empire, cela n’a rien d’une évidence. Entre des écueils des grandes puissances, les intérêts dynastiques, les intérêts familiaux, la politique locale et ses propres idées politiques, y aura-t-il une voie ? Ou l’incandescence de la guerre et des totalitarismes détruira tout sur son passage ?

Chaque chapitre et période de la vie de Guillaume de Habsbourg est dans ce livre thématisé par une couleur : le rêve impérial du jubilée de François-Joseph est d’or (contexte en Autriche-Hongrie à la naissance de l’archiduc en 1895), bleue est son enfance sur les bords de l’Adriatique, vertes ses années d’apprentissage dans divers lieux de la double monarchie (déménagement en Pologne, lycée en Moravie) et le rouge est la couleur de la Première Guerre Mondiale (il est officier subalterne dans les opérations de refoulement des armées russes à partir de 1915). La fin officielle des hostilités est évidemment le marqueur d’un changement de statut personnel fondamental : son cousin Charles Ier ne règne plus et des pays nouveaux font leur apparition. Mais pas l’Ukraine … C’est une période grise d’incertitudes et de tentatives avortées (parfois avec de l’argent allemand) de création d’un royaume habsbourgeois riverain de la Mer Noire. La guerre civile russe peut-elle être utilisée pour remodeler à nouveau de l’Europe orientale en soutenant le parti blanc ? Guillaume s’engage au côté des nationalistes ukrainiens. Mais l’absorption par la Pologne d’une partie de ce qu’il considérait comme terre ukrainienne sonne le glas des espérances. Ou aller, si Vienne est interdite aux membres de l’ancienne dynastie, si la Pologne est haïe, la Russie une dévastation ?

En Espagne règne un cousin (qui accueille aussi la famille de Charles Ier) mais là aussi la monarchie est renversée. Paris est son havre une bonne dizaine d’année (période lilas), tout comme pour une bonne partie des élites mises à terre de l’ancienne Europe. Une ville d’où l’on peut continuer à faire de la politique en direction de l’Ukraine mais aussi vivre dans l’insouciance ses passions. Mais l’on tente aussi de se servir de lui. Accusé de complicité dans une affaire d’escroquerie, il s’enfuit en Autriche (devenue plus souple) en 1935. Un temps adhérant à l’idée d’un fascisme aristocratique, il se rapproche même du nazisme pour un très court temps (chapitre brun, contre les intérêts et la sécurité de sa famille p. 236-243). Mais il réalise bien vite que ce n’est sûrement pas avec le nazisme que les Ukrainiens vont se doter d’un Etat indépendant : l’idée d’un empire racial lui était totalement étranger. En 1942, il fait partie de la Résistance à Vienne (noir), sans doute en contact avec le SOE britannique. L’Autriche où il vit est après la guerre divisée en quatre zones d’occupation. Mais les forces soviétiques, et en particulier les services secrets, y ont les mains libres dans toutes. A nouveau impliqué dans l’aide aux nationalistes ukrainiens, informateur du SDECE, il est arrêté par le MGB soviétique et interrogé rudement. Privé de médicaments, sa santé décline rapidement et il meurt à Kiev en 1948.

La dernière couleur, l’orange, est utilisée dans l’ultime chapitre. Les soviétiques, ayant créé une république soviétique d’Ukraine au sein de l’URSS (rassemblant des terres à colorations ukrainiennes relevant auparavant d’Etats différents), c’est cette dernière qui accède à l’indépendance en 1991. L’épilogue narre le retour d’une nièce de Guillaume en Pologne en 2002, après 60 ans d’exil et ce que sont devenus les lieux où vécu Guillaume. Suivent des généalogies, des profils biographiques, une chronologie, une bibliographie et un index. Un cahier d’illustrations est inséré au milieu du volume.

La première qualité de ce livre est de montrer comment les Habsbourg, comme famille élargie, entreprennent de prendre en main les changements qui affectent leur empire. Dès la génération précédent Guillaume, celle née vers 1860, la question des nationalités est intégrée. C’est pourquoi le père de Guillaume, Etienne, fait le choix de la Pologne pour lui et sa famille et ainsi se placer comme potentiel roi si Vienne en voit la nécessité. Guillaume a pour première langue le polonais. S’il s’éloigne du choix du père, Guillaume participe quand même au développement des possibles de la monarchie danubienne en se tournant vers les Ukrainiens, qui in fine doit permette une meilleure gestion des minorités au sein du domaine impérial et royal. Il est clair après 1866 et la défaite face à la Prusse que l’avenir de la monarchie est slave (p. 34). Comme le souligne l’auteur p.140, quand à Vienne toutes les nationalités sous le sceptre austro-hongrois sont représentées au Parlement, Wilson ne parle devant aucun Noir au Capitole de Washington …

T. Snyder, dans un but pédagogique, a écrit ce livre dans un style très journalistique, limitant les notes infrapaginales au strict minimum mais ne sacrifiant pas pour autant la complexité. Son explication des débuts du premier conflit mondial est lumineuse et l’auteur rappelle aussi que tout en Europe ne s’achève pas en 1919 à Versailles. Parcourant tout le livre, la thématique de la nationalité est magnifiquement explorée par T. Snyder avec comme support Guillaume et sa famille. Ils ne sont en effet pas nationalement classifiables : Guillaume ne se considère jamais Allemand (p. 317), Autrichien seulement quelques années, a demandé à être français, s’est senti ukrainien toute sa vie (nationalité d’élection p. 316) et une bonne partie de sa famille proche a souffert sous les Nazis et les Soviétiques pour rester polonaise.

Moins convaincants sont les passages comparants l’empire habsbourgeois à l’Union Européenne, où T. Snyder semble très sensibles à certains mythes fondateurs étatsuniens (p. 313 et 315). Mais le gros point noir de ce livre, c’est la traduction. Que de lourdeurs, que d’erreurs que ce soit dans la narration ou le choix des mots (faut-il ici en faire la liste ?). Même les pièges les plus évidents, comme le « décade » de la p. 31, nous n’y échappons pas … Ce livre est-il bien mieux en anglais et le traducteur voulait-il absolument coller au style de l’auteur, visiblement difficilement reproductible en français ? Nous ne savons pas. Cerise sur le gâteau, la quatrième de couverture n’est pas cohérente avec le contenu du livre.

Mais au moins le tableau des complexités de l’Europe centrale et orientale peut être présenté en langue française par l’un de ces meilleurs spécialistes.

(tous les Habsbourg ne sont pas mentalement stables p. 50-51, et l’apport des Wittelsbach n’a pas beaucoup aidé …6)