Essai de sociologie politique sur l’émigration juive hors de France au XXIe siècle par Danny Trom.
Le fait pour des citoyens français de confession juive de quitter leur lieu de résidence, que ce soit pour l’étranger (et principalement Israël) ou pour une autre commune sur le territoire national qui leur serait moins hostile est pour Danny Trom le symptôme d’une crise de l’Etat-Nation (p. 15) et du retour de l’antisémitisme. Une résurgence du « problème juif » de la fin du XIXe siècle, mais dans un contexte totalement inversé puisque que la fin du XIXe siècle est justement le temps du nationalisme incandescent.
Pour l’auteur concourent à cet état de fait la condition historique d’une Europe fondée sur la défaite et le crime : la défaite militaire lors du second conflit mondial de tous les Etats composant aujourd’hui l’Union Européenne et le crime de génocide dans lequel, toujours selon l’auteur, tous ces États ont trempé. Pour D. Trom, cela conduit à un empire (parce que sans limites définies) transactionnel sans politique (p. 40). En face, il y a Israël, un État au sens d’avant 1939, belliqueux et dont nombreux sont les partisans en Europe pour que cesse ce scandale. D. Trom, après un intermède sur la flottille dite de la Paix (en 2010), passe ensuite à un chapitre qui veut définir les contours de ce qui serait une guerre contre les Juifs en France, où la prise d’otages de l’Hypercasher n’est qu’une action de plus contre des magasins casher. L’auteur en vient alors à la fin de la liquidation des Juifs d’Europe (p. 91). Suivent des considérations historiques sur le sionisme, avec comme points saillants les relations de R. Aron et H. Arendt à cette idée puis à sa réalisation. La Guerre des Six Jours, plus que 1948, est pour les deux penseurs l’occasion d’une exaltation inattendue, ensuite refoulée, qu’analyse D. Trom en profondeur. Le dernier chapitre fait le constat d’un achèvement en cours de l’expulsion, « dans un soulagement maladroitement dissimulé » (p. 147).
Que de circonvolutions dans ce court essai, dont certains chapitres partent un peu dans tous les sens. Il y règne un pessimisme certains, mais pas corroboré par des sources démographiques et où l’on mélange tout de même un peu choux et carottes. La comparaison Aron / Arendt est néanmoins fort intéressante mais les formes de la crise de l’Etat-Nation sont présentées de manière bien trop succinctes, comme actées ou connues de tous. Trop d’implicite …
(des erreurs dans la vie de F. Oppenheimer p. 141 … 6,5)
Cette nouvelle accompagne le catalogue de la collection Une Heure Lumière des éditions Le Bélial. Elle ne fait que cinquante pages mais on peut dire que c’est concentré et que cela fait une excellente publicité aux autres textes de l’auteur, dont un est bien entendu édité par la maison sus-mentionnée.
Ami et Kath, deux sœurs, vivent dans une tour au Nord de l’Angleterre, dans une ville qui ne s’est jamais remise de la fin de l’industrie lourde. Toutes les deux ont chacune une fille. Lola est la fille que Kath a eu à seize ans et Tallulah est le nourrisson d’Ami. Le moins que l’on puisse dire,c’est que personne ne roule sur l’or et les deux sœurs attendent la sortie de prison de Kenny, incarcéré pour meurtre crapuleux. Enfin, Kath, pas trop. Lola est un peu particulière. Elle est très attirée par les serpents, et il semble que se faire mordre par elle occasionne plus de dégâts que ne le ferait un autre enfant. Les années passent et revient Kenny. Kath, qui voulait partir avant sa sortie de prison, ne l’a pas fait et n’y arrive pas plus quand il revient habiter chez elle. Qu’a Kenny en commun avec Lola ? Lola ne va pas tarder à le découvrir.
P. Sharma maîtrise l’ellipse comme personne et donne à ce court texte une très grande force en finalement assez peu de mots. Et comme l’intrique est très bien conçue, la fin met tout le reste de la nouvelle dans une autre perspective et explique l’illustration qui ouvre le récit par la même occasion. L’ambiance, dans une Angleterre pauvre, criminelle et décadente à plusieurs titres, est admirablement rendue. La fin est haletante et terrible, mais au vu de la brièveté de l’œuvre nous nous abstiendrons de plus en parler.
Essai d’histoire moderne par Enora Peronneau Saint-Jalmes.
L’image classique de l’Ancien Régime, finalement peu touchée par les apports de la science des dernières décennies et en premier lieu les travaux de F. Furet, reste dégradée. Avant 1789, tout y est barbarie, oppression, inégalité et injustice. Nous ne prétendons pas voir pu nous dégager entièrement de cette vision, notamment en matière de justice. Et si en plus c’est de crimes sexuels qu’il faut parler, nous en sommes restés à un mélange « absence de plaintes, honte et marginalisation des victimes » comme la norme en France (et sans doute partout ailleurs). La lecture du présent livre a radicalement changé notre point de vue. Grâce d’abord à son apport de connaissances (et notre capital de départ était fort maigre) mais aussi à la faveur d’une méthodologie équilibrée qui ne place pas au premier rang de ses préoccupation des considérations politiques (et donc de pouvoir).
Le premier chapitre s’intéresse au crime en lui-même : qu’est-ce qu ‘un viol à la fin de la période moderne en France ? C’est un crime royal, relevant donc de la justice royale agissant au niveau local (la justice seigneuriale doit se dessaisir), qui en cas d’appel est traité par les parlements. Dans ce livre, qui se base sur l’étude de 31 cas (pas tous jugés) et qui sont situés principalement dans l’Yonne actuelle (Sens et Auxerre), c’est le Parlement de Paris qui est compétent. Si des religieux sont inculpés, il y a une procédure conjointe avec les tribunaux ecclésiastiques de l’évêché (cas des « incestes spirituels », quand un religieux est un peu trop proche des paroissiennes ….). Ce crime est donc à catégoriser, à mettre dans son environnement et à faire constater (par différents moyens, dont l’expertise médicale à la demande de la victime ou du ministère public p. 93).
Puis l’auteur s’intéressent aux différents acteurs de l’information et de l’action en justice que sont le demandeur (il n’y a pas de statut de victime encore et le demandeur n’est pas forcément la victime, qui peut être mineure par exemple), le défendeur (accusé) et le témoin. E. Peronneau Saint-Jalmes détaille ensuite le devenir des plaintes en première instance et en appel (et comment les appels se concluent). Si la peine pour viol est la mort, cette dernière est rarement appliquée et les peines prononcées vont du blâme à la peine de galères à vie en passant par des bannissements plus ou moins longs et lointains (p. 95-100).
Le quatrième chapitre met en lumière l’environnement social des viols et des tentatives de viol. En général, victime et coupable se connaissent, vivent dans le même quartier ou dans les mêmes cercles. Honneur et déshonneur, en plus de la paix sociale, sont alors en question. Le chapitre suivant interroge les représentations collectives (dont la relation des crimes au travers de « canards sanglants », des feuillets sensationnalistes vendus par des marchands ambulants) avant de passer à l’évolution d’un crime social à un crime intime, une évolution où la morale bourgeoise en développement à la fin du XVIIIe siècle joue un très grand rôle.
Enfin, dans une troisième et dernière partie, E. Peronneau Saint-Jalmes analyse les trajectoire des victimes et des accusés présumés après le crime et après le procès entre stigmatisation (l’entêtant soupçon) et intégration des victimes (la plupart se marient) et le soutient aux accusés, les liens qu’ils peuvent encore avoir avec les victimes (comme d’autres actions en justice) et comment les crimes sont oubliés ou remémorés. Les notes (sans doute très réduites par rapport au mémoire universitaire qui est la base du livre), les annexes les bibliographies et un index renforcent un volume comprenant 300 pages de texte.
La qualité première du livre tient au fait qu’il balaie un très large spectre qui va du droit (un peu) au devenir des justiciables en passant par la pratique concrète de la justice, au procès certes secret et à la méthode arbitraire, mais qui n’est pas pour autant tyrannique, désintéressée de la vérité et de l’innocence ou encore détachée des nécessités sociales. Le relatif faible nombre de cas relativise les statistiques présentées dans le livre mais leur diversité (sur plusieurs décennies) permet tout de même d’avoir un large panorama, avec une grande diversité d’accusés mais majoritairement des victimes mineures (c’est à dire de moins de 25 ans) et deux hommes victimes de sodomie (mais pas de viol, qui n’existe que pour les victimes féminines). Ce qui étonne par contre, c’est la rapide conclusion des cas : en général en moins d’un ans (y compris en cas d’accord entre les parties).
L’auteur fait aussi bien ressortir le problème de la passivité de la victime (p. 208) : c’est à la fois une condition pour être victime mais aussi le nid du soupçon de collusion avec l’accusé (qui n’en serait alors plus un). Les conclusions de l’étude du devenir des victimes contredit (au XVIIIe siècle) l’idée d’une réprobation de ces dernières (mariages, enfants, peu de mobilité géographique donc maintient des réseaux de solidarité) et c’est sans doute la plus grande avancée de cet essai.
Il y a quelques termes juridiques à appréhender pour le profane, quelques problèmes de cohérence formelle, très peu de tournures maladroites (p. 206 par exemple, mais une très belle inscription dans le débat historiographique avec Vigarello et Ariès p. 145-146) donnant un très beau résultat, très clair sur le fonctionnement de la justice d’Ancien Régime, remuant des préjugés et remettant à leur place ceux qui prennent plaisir à gifler leur grand-mère.
(les crimes sexuels ne représentent que 2% des procédures judiciaires …8)
Essai de criminologie terroriste de Alain Bauer et Xavier Raufer.
La conflagration du 11 septembre 2001 a mis en lumière de manière impromptue des spécialistes de l’Afghanistan mais a aussi permis aux experts en sécurité, journalistes ou chercheurs, d’écrire quelques livres. Et c’est le cas ici. Publié en janvier 2002, cet ouvrage (qui nous est tombé dessus par hasard) veut faire le point sur l’attentat qui a fait connaître Al Qaïda et Ben Laden dans tout le monde connu ainsi que les conséquences politiques et économiques. Dix-huit ans après, que reste-t-il de ce livre ?
Dix chapitres pour 300 pages de texte sans illustrations, ce livre s’achève par une page et demie de bibliographie. Le prologue dresse le tableau d’une augmentation de la criminalité en France dans les années 90 et le changement pour le terrorisme qu’a été la fin du Bloc soviétique (la base arrière de nombreux groupes type Rote Armée Fraktion). De manière très succincte, le déroulé du 11 septembre est rappelé à un lecteur qui ne devait pas avoir oublié grand-chose quatre mois après les faits. Puis les deux premiers chapitres listent les conséquences économiques à court terme, le troisième chapitre s’essaie à déterminer les manquements des services de renseignement (fascination technique, bureaucratie). Le chapitre suivant mettre en opposition les Etats-Unis d’Amérique et Al Qaïda avant que les auteurs ne donnent plus de détails sur les réseaux de recrutement de Al Qaïda, sur certains de ses cadres et sur des groupes salafistes-jihadistes dans la proximité d’Al Qaïda. Le sixième chapitre essaie de caractériser le nouveau terrorisme, qui serait urbain, « low-tech », fluide, hybride et en essaim. Le chapitre suivant veut avancer vers des solutions : protéger les grands groupes mondialisés, comprendre les flux financiers, avec méthode. La France est l’objet plus spécifique du huitième chapitre, mais où il est question surtout de délinquance. Le chapitre suivant est une chronologie mondiale, allant de février 1998 à novembre 2001. Le dernier chapitre rassemble quelques thèmes épars, sans chercher à être une conclusion : les « loups solitaires », la « bombe sale » à matériel nucléaire, les Etats faillis (qui doivent être remis en marche p. 303 dans une optique néo-conservatrice), etc.
Ce qui choque en premier lieu c’est que ce livre est tout de même écrit comme un mauvais billet de courses. Et comme il fallait sortir ce livre au plus vite, il n’y a pas eu vraiment de relecture. Mais le vice initial, c’est la non-différenciation entre terrorisme et criminalité (p. 35 par exemple). Non qu’il puisse y avoir continuité ou liens, mais comme il n’y a pas vraiment de définition du terrorisme, tout ne peut être qu’agrégat. Et du coup on passe à côté d’une différence fondamentale (qui peut varier dans le temps et dans l’espace par ailleurs) : le combat contre le crime est éternel et adialectique, avec le terrorisme on est dans la politique, qui n’exclut donc pas le dialogue (sans pour autant qu’il ait automatiquement lieu).
C’est aussi l’occasion de coller plein de choses au thème premier, surtout si cela permet de retomber sur des sujets plus maîtrisés, comme la délinquance urbaine. On a un livre sur le 11 septembre qui ne parle pas du Bureau des Services ni ne dit pourquoi ils en sont venus à commettre un acte terroriste aux Etats-Unis. Le côté anarchiste d’Al Qaïda est plus que surévalué (p. 103).
Et comme les deux auteurs adorent les formules percutantes, on tombe vite dans l’absence de subtilité. Le passage sur les wargames allie méconnaissance et mauvaise foi, dans le seul but de montrer que les services de renseignements étatsuniens sont déconnectés du réel (p. 70). Les traductions sont inconstantes (p. 118 en regard de la p. 117 …), tout comme les translittérations. Les biographies n’ont pas toutes été vérifiées : un saoudien, ancien d’Afghanistan, qui a 27 ans en 2001 et donc 15 en 1989 à la fin de la guerre (p. 141), c’est peu probable. Surtout que la date de naissance donnée est fausse et que la personne en question … ne ferait peut-être même pas partie d’d’Al Qaïda. La nouveauté de la guerre contre des entités non étatiques (p. 175) est elle aussi très relative … mais toute cette page est une négation de Thucydide.
Mais le plus énervent pour la fin : l’usage immodéré, à toutes les sauces, du nom « protoplasme » pour qualifier d’Al Qaïda, de l’adjectif « lo-tech » et du nom « bombes humaines » pour ceux qui détournèrent les quatre avions du 11 septembre, qui justement n’avaient pas de bombes …
Et comme les conséquences tant en termes de victimes qu’économiques et politiques annoncées en début d’ouvrage ont été bien révisées depuis, ce livre a donc très mal vieilli.
Biographie journalistique de Joe Petrosino par Stephan Talty.
Avec la seconde vague de migration italienne vers les Etats-Unis à la fin du XIXe siècle, une partie des pratiques criminelles est importée elle aussi. New-York est la ville la plus touchée, puisqu’elle est la ville rassemblant la plus grande communauté italophone du Nouveau Monde, que cette dernière est concentrée géographiquement (les générations suivantes, avec la hausse de leurs revenus, vont se disperser) et qu’elle est le port d’arrivée de ces immigrés. Venant en grande partie de régions d’Italie à peine intégrées au royaume où le gouvernement et ses agents n’avaient pas été franchement acquis à l’idée de modernité et de citoyenneté (avec ses protections), la petite colonie italienne se trouvait désarmée face au crime de plus en plus organisé. Ajoutant à cela un racisme très ancré dans l’administration et la police de la ville, très largement aux mains d’irlando-étatsuniens (eux-mêmes victimes du racisme des WASP), New-York était une très bonne base de départ pour la première génération de la mafia.
Un cap est franchi quand apparaît une organisation criminelle appelée la Main Noire qui se spécialise dans les enlèvements d’enfants, le chantage à l’incendie et le plastiquage de négoces de marchands récalcitrants. Si ces bandits sont un temps confondus avec les anarchistes (eux aussi très portés sur l’explosif et auteurs de très nombreux attentats dans tout le monde occidental à la fin du XIXe siècle) et si comme eux ils essaiment dans tous les Etats-Unis, leurs objectifs sont bien différents. On ne veut pas éliminer rois et présidents quand on est adhérent de la Main Noire, on veut gagner de l’argent en employant la violence à un très haut degré pour maintenir une population captive sous influence et dans la peur. Mais les autorités étatsuniennes ne prennent pas le problème à bras le corps, surtout parce que cela ne concerne presque que des immigrés italiens. Seul un policier sent le danger que représente une telle organisation bientôt présente dans toutes les grandes villes du pays : Joe Petrosino.
J. Petrosino est arrivé à New York à 13 ans, en 1873. Il est cireur de chaussures puis nettoie les rues avant d’entrer dans la police en 1883. Il est le premier étatsunien d’origine italienne dans ce cas. En 1895, grâce à l’adjoint à la police Théodore Roosevelt (par la suite président des Etats-Unis), il est nommé sergent et affecté au combat contre le crime à Little Italy. De toute la police new-yorkaise, il était le seul à connaître la langue et l’environnement. Il développe des méthodes personnelles, avec travestissement et utilisation de fausses identités. En 1905, il est promu lieutenant. Après beaucoup d’hésitations de la part de ses supérieurs, on lui confie la création et la direction d’une équipe d’inspecteurs italiens. A lui de conduire la lutte contre le crime dans Manhattan-Sud. Si tout ne marche pas à la perfection, son équipe de cinq inspecteurs enregistre des succès, entravant ce qui était une marche triomphale de la Main Noire. Mais la bataille administrative continue en coulisses même si Petrosino peut compter sur un commissaire comprenant une partie de ses objectifs et méthodes. Ce dernier l’envoie en mission en Italie au début de l’année 1909, a priori de manière secrète mais en vendant la mèche dans la presse. J. Petrosino noue des contacts sur place, voit sa famille en Campagnie, consulte des fichiers de justice (afin de pouvoir expulser des immigrés ayant déjà été condamnés) et tente de mettre sur pied un réseau d’informateurs. Mais à Palerme, il a trop d’ennemis, trop d’anciens de la Main Noire y ont été renvoyés suite à ses enquêtes et qui peuvent le reconnaitre. Il a peut-être été lui-même trop naïf et fier. Un soir, sur la Piazza Marina, il est assassiné.
Sa mort fait bouger les choses à New-York. Ses funérailles sont plus suivies que celles du président McKinley (dont il n’a pas pu empêcher l’assassinat en 1905), avec 250 000 personnes présentes (p. 254). Les idées de Petrosino sont acceptées après sa mort, mais seulement provisoirement et très vite son équipe d’inspecteurs italo-étasuniens est démantelée et les renseignements glanés en Italie restent inutilisés …
Même si l’auteur discute un peu de ses sources, rassemble quelques notes en fin de volumes (sans les renvois) et une sélection bibliographique, on ne peut pas qualifier cette bibliographie de scientifique. Mais c’est tout de même fait avec sérieux et cela a l’avantage d’être très agréable à lire, à deux doigts du prenant. Il y aurait un film basé sur ce livre en préproduction. L’auteur ne limite pas son propos à J. Petrosino mais possède une bonne connaissance du contexte historique et criminologique du début du XXe siècle. On voit même passer une citation de H.P. Lovecraft p. 17.
Un très bon aperçu de la vie de l’immigré italien à New-York au début du XXe siècle.
(des réactions contrastées face au terrorisme en 1905 …7/7,5)